Le second cerveau de JCK

La leçon de ma rencontre avec Oussama Ammar

Septembre 2016, me voici devant les locaux de The Family pour la première fois.

Septembre 2016, me voici devant les locaux de The Family pour la première fois.

À l’époque, c'est "The Place to Be" de l'entrepreneuriat en France.

Ils sont pour sûr ceux qui ont eu le plus d'impact sur l'évolution des startups (et de l'entrepreneuriat) en France dans les années 2010.

Je franchis la porte d'entrée.

Je reconnais directement l’ambiance que je voyais sur Youtube.

Les décors multicolores, la scène avec le grand écran, les mantras sur les murs.

Je suis stressé.

Je vais rencontrer, pour la première fois, le mec que j’ai passé le plus de temps de temps à écouter sur Youtube depuis deux ans.

J’ai une “office hour” avec Oussama Ammar pour échanger sur ma startup Fetch qui vient d'intégrer le programme.

Je l'aperçois à une table au fond de la grande salle où se tenaient les fameuses conférences The Family.

Je m’assois, on commence à discuter.

Je ne suis pas à l’aise au début de la conversation.

Pas habitué à rencontrer physiquement quelqu’un que je suis au quotidien sur internet.

Et il ne fait rien pour me mettre à l’aise. Il m’écoute d’une oreille, scrollant sur son téléphone.

Le RDV n'est censé durer que 30 minutes et on est déjà presque à la moitié.

Si je ne fais rien de spécial, nous allons nous dire au revoir et le RDV aura été peu utile.

Je décide alors de sortir de la discussion “random” et lui dis :

“Je vais construire la plus grosse boite de food-delivery en France, puis en Europe, sans même être présent dans les grandes villes”

J’ai capté son attention.

Puis j’enchaîne.

“On vient de rendre rentable une première ville en autofinancement avec plus de 30% croissance par mois pendant un an."

Il lève les yeux vers moi.

"Et j’ai ouvert la deuxième ville avant même de lever des fonds et elle croît encore plus vite que la première”.

Il vient de lâcher son téléphone pour de bon.

Il se dit : “mais c’est qui ce gars de 25 ans qui sort de nulle part”.

Il commence à s’intéresser à moi.

Il me demande d’où je viens, ce que j’ai fait comme étude ou comme projets pour monter cette boîte.

“J’ai divorcé de l’école à 16 ans. Ce n’était vraiment pas fait pour moi. J’ai créé ma propre école avec le poker en ligne. J’ai été joueur de poker pro pendant 3-4 ans.”

Puis je continue : “Je n’avais aucune compétence entrepreneuriale quand j’ai lancé Fetch, mais je n’avais juste pas le choix que de réussir. L'idée de devenir salarié me déprime plus que tout, j’ai brûlé les bateaux et j’ai tout mis dans ce projet”.

Game over.

Pour quelqu’un comme Oussama qui aime la singularité et les outsiders, je rentrais dans cette catégorie qu’il apprécie.

Ce shift dans notre première discussion est ce qui a permis à ma start-up de l’époque de rentrer à The Family (ce qui était rare à cette époque pour une start-up hors de Paris).

Mais surtout, j’ai marqué l’esprit d’Oussama en osant exprimer mon ambition, mon histoire personnelle, ma singularité.

Cette simple conversation et cette "prise de risque" ont eu un énorme impact sur la suite de ma vie pro.

2 exemples :

Que retirer de cette histoire ?

Ne soyez pas neutre quand vous rencontrez des personnes “importantes” ou lors des moments cruciaux de votre vie ou de votre business.

Prenez le risque d’assumer qui vous êtes.

Partagez votre ambition, votre vision, votre mission.

Racontez votre histoire, exprimez votre singularité.

Une seule discussion de ce type peut changer du tout au tout la trajectoire de votre vie.

Vous n’en aurez pas 10 000, donc soyez prêt à saisir l'opportunité et faites “all in”.

#développement personnel #entrepreneuriat #prise de décisions #richesse