Le second cerveau de JCK

7 leçons de vie apprises avec l'écriture de mon premier livre

Nous sommes le 7 août.

Dans pile un mois, mon premier livre sera publié.

Voici 7 leçons que je retire après avoir passé 18 mois à l’écrire.

Notre premier livre nous fait découvrir quel type d’écrivain on est.

Un de mes professeurs de philosophie me l’avait dit l’an dernier : “C’est en écrivant son premier livre que l’on comprend quel genre d’écrivain nous sommes”.

Au début du projet, j’étais perdu. Je suis parti de plusieurs influences pour me rassurer. Puis j’ai trouvé mon style au milieu de l’écriture du premier jet.

Je suis un écrivain qui aime autant puiser dans ses expériences personnelles que dans l’observation de mes contemporains ainsi que l’étude des anciens à travers les livres.

J’aime aussi exploiter ma curiosité et mes centres d’intérêt pour puiser dans des exemples très différents : des tennismans, des philosophes, des entrepreneurs, des romanciers etc.

En termes de style, j’ai conservé la simplicité de ma façon d’écrire dans cette newsletter. Enfin, j’ai essayé de rendre les chapitres digestes en proposant de nombreuses sous parties pour faciliter la lecture et donner un bon rythme.

J’avais plusieurs inspirations initiales : Ryan Holiday, Mark Manson, Jordan Peterson, Derek Sivers, Jay Sheety.

Finalement mon livre ne ressemble à aucun de ceux-ci.

Il ressemble au style de l’écrivain que je suis devenu en l’écrivant.

Tout prend plus de temps que prévu (même en anticipant)

Je savais que ce serait dur. Je savais que ce serait long. Mais pas autant.

Initialement, je voulais que ce projet soit le fil rouge de mon année 2022, qu’il soit publié tout début 2023 afin de passer ensuite sur un cycle “business / entrepreneur”.

J’ai fait du livre “un projet important” en janvier 2022. Mais j’ai mis du temps à m’y mettre, puis à faire le plan qui m’a posé pas mal de soucis.

L’écriture n’a commencé que fin juillet 2022. Le premier jet aura été un “sprint” de 12 semaines durant lesquelles j’ai préparé, écrit et publié une V1 de chaque chapitre sous vos yeux.

J’ai donc fini l’année avec une V1 du livre. Je pensais avoir fait le plus dur — mais que nenni !

La réécriture a été tout aussi longue et bien plus difficile.

Puis j’ai envoyé le manuscrit à mon éditeur Eyrolles en avril.

À ce moment ont commencé les nombreuses relectures : pour la bibliographie, pour le correcteur, pour la deuxième correctrice, pour la mise en page etc.

Au final le livre sortira 20 mois après m’y être mis réellement.

Je m’étais bien fourvoyé avec mon projet “écrire et publier en 12 mois mon premier livre”.

Pouvoir écrire un livre est un luxe

20 mois dont 12 durant lesquels ce fut mon projet principal — et pour ainsi dire unique, si j’enlève la création de contenu sur Linkedin et de cette newsletter.

Écrire un livre est un luxe qui coûte cher en temps et en argent.

Pendant ce projet, j’étais incapable de lancer un autre gros projet.

J’ai dû réduire le nombre de clients que j’accompagne en coaching pour avoir des journées complètement vides de rendez-vous.

J’ai investi de l’argent dans des coachs d’écriture, dans des outils et d’autres choses à venir pour la promotion du livre.

Si je n’avais pas d’argent de côté, cela aurait été quasiment impossible d’y consacrer autant de temps.

C’est ce qui me fait dire qu’écrire un livre est un luxe.

Il faut compter 12 à 24 mois durant lesquels vous devez faire tourner votre vie et votre business en fonction de ce projet : de l’idée à la promotion du livre.

L'importance de mêler des motivations intrinsèques et extrinsèques

Vous l’avez compris, écrire un livre c’est long et ça coûte cher à différents niveaux.

C’est pourquoi, avant de se lancer et pendant le processus il faut se référer souvent à nos “pourquoi” ?

Je distingue les motivations intrinsèques (qui sont purement personnelles et internes) des motivations extrinsèques (qui sont liées aux autres ou un résultat).

Personnellement, il m’a fallu les deux types de motivation.

Ma motivation intrinsèque est l’accomplissement personnel que représente que sont l’écriture et la publication d’un livre.

C’est quelque chose que je rêvais de faire quand j'avais 20 ans.

Mais je m’y croyais totalement incapable à cette époque de par mon histoire conflictuelle avec l’école et mon manque de confiance dans ma capacité d’écrire un texte long.

Pendant l’écriture, je me suis donc souvent visualisé avec le livre dans les mains et je ressentais la fierté d’avoir su produire “cet objet”.

Il m’est plusieurs fois arrivé de ressentir des émotions en prenant conscience que j’étais en train de réaliser (et réussir) un rêve de longue date.

Concernant les motivations extrinsèques, il y a le désir d’être reconnu par les autres comme un auteur, celui de rendre fier ma famille ou encore celui d’en faire un levier pour mes futures activités professionnelles.

Pour ce qui est des ventes, je serai évidemment heureux d’en faire un best-seller (plus de 10 000 ventes) et j’ai décidé, pendant l’écriture de me donner les moyens d’y parvenir.

Mais c’est une motivation qui me porte moins que mon objectif interne.

Écrire un livre est un véhicule à développement personnel

Un autre effet que j’avais sous estimé est l’impact que peut avoir l’écriture d’un livre sur notre développement personnel.

Le processus est complexe. Écrire un livre est une des tâches intellectuelles les plus ardues qui existe.

Imaginez : rendre cohérent un propos sur une distance de plus de 50 000 mots.

Ce projet m’a obligé à devenir un meilleur écrivain, un meilleur penseur et un meilleur homme.

Meilleur écrivain car j’ai énormément écrit et réécrit ce texte. Chose que je n’avais jamais faite.

Meilleur penseur car j’ai dû investir dans divers coachs et conseillers pour progresser.

J’ai investi l’an dernier dans 3 professeurs de philosophies et d’écriture. Puis dans un coach copywriter et un coach d’écriture IA pour me challenger pendant toute la phase de réécriture.

Enfin, meilleur homme car j’ai souhaité avancer tout au long de l’écriture sur mon propre chemin de Philopreneur.

J’ai essayé de m’éloigner un peu chaque jour de mes comportements par défaut, de la posture de Stéphane, pour être plus intentionnel et me rapprocher de notre cher Achille.

Je me suis créé mon propre projet de vie intentionnelle et mon système que je partage dans le tout dernier chapitre du livre.

Je peux dire sans hésiter, que ce livre — de par son écriture et son contenu — est le projet qui m’a le plus poussé à me développer personnellement.

L'importance de se voir comme quelqu'un qui termine ses projets

Je crois énormément en l’importance de savoir terminer des projets.

Quelle que soit la taille de ceux-ci, cela permet de prendre confiance en soi, de vivre tout le processus de l’idée à la fin et de finir sur une note positive (générant ainsi une boucle vertueuse pour lancer le projet suivant).

Avec ma start-up Fetch, j’avais un goût d’inachevé, j’ai dû céder l’entreprise avant d’avoir atteint mon objectif (celui de conquérir le marché d’un pays et d’être en passe d’en lancer un second).

Ce livre fut un challenge tout aussi difficile que ma start-up, mais contrairement à celle-ci, la fin était plus facilement définissable et atteignable.

Cela m’a beaucoup aidé dans le processus car je visualisais la ligne d’arrivée (avoir le livre dans mes mains).

Un projet qui commence en solitaire mais se termine en équipe

Écrire un livre est un exercice solitaire.

Même en ayant un éditeur, j’ai été seul pendant la majorité du processus.

Néanmoins, j’ai senti durant la phase de réécriture puis de relecture à quel point cela pouvait être porteur d’être entouré.

Contrairement au premier jet où j’avais la carotte du“je dois vous publier le chapitre d’ici lundi”, pendant la réécriture j’étais seul.

Voyant que je n’avançais comme souhaité, j’ai fait appel à plusieurs personnes :

Selim Niederhoffer qui m’a accompagné sur la réécriture avec ses qualités de copywriter et d’auteurs récidivistes.

Nous avons revu ensemble chaque chapitre et nos rendez-vous hebdo ont souvent été un “boost” les semaines plus compliquées.

J’ai travaillé aussi avec Jean-Baptiste Berthoux coach IA, qui m’a aidé à voir comment je pouvais utiliser cette technologie pour challenger mes idées et améliorer la qualité de mon écriture.

Enfin mon éditeur qui m’a poussé, de par ses deadlines, à avancer chaque semaine.

Ces éléments ont fait que je me suis senti porté et cela m’a rappelé l’époque de ma start-up lorsque j’avais une équipe qui faisait avancer l’entreprise en complément de ma propre force de travail.

Et cela sans parler des autres personnes qui s’occupent de la mise en page, de l’impression du livre et toutes autres tâches qui feront que le livre sera dans votre librairie favorite en septembre.

Voilà, c’était les 7 leçons que je souhaitais vous présenter aujourd’hui.

J’espère qu’elles vous auront été utiles ou tout du moins inspirantes.

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