Le second cerveau de JCK

Le joueur de tennis stoïcien

Si je vous demande quel est le but d’un joueur de tennis qui a un match à jouer. Qu’allez-vous me répondre ?

Certainement, de gagner son match.

Le résultat est ce que nous retenons, ce qui semble compter plus que tout, voir uniquement.

Mais si Sénéque avait joué au tennis, il n’aurait pas eu cet objectif.

Il se serait posé la question de ce qu’il allait contrôler ou non. Il aurait considéré que le résultat d’un tel événement ne dépend que partiellement de nous.

Il aurait placé le résultat du match dans les choses qu’il ne contrôle pas.

Celui-ci dépendant de paramètres hors de son contrôle comme le niveau de son adversaire, les aléas pouvant advenir pendant le match (une blessure, une bande du filet sur un point important, une balle faute de quelques centimètres etc.)

Par contre, son but aurait été de concentrer toute son attention sur ce qu’il contrôle : sa préparation physique, mentale et tactique, son entraînement, sa nutrition, sa concentration et capacité à être dans le moment présent pendant le match, jouer chaque coup de raquette de son mieux…

Vous voyez l’idée.

Ce faisant, il met toutes ses chances de son côté de remporter le match.

Paradoxalement, plus qu’en se concentrant sur la victoire, sur le résultat final.

Mais il y a plus important, peu importe l’issue du match, sa satisfaction doit provenir de cette intention, celle de donner le meilleur de soi, d’avoir fait le maximum sur ce qui était en son contrôle.

Comment être déçu lorsqu’on a donné le meilleur de soi ?

C’est quelque chose que j’essaye d’avoir en tête dorénavant.

Même si la société ne valorise que le résultat final, ma victoire sera celle du processus comme nous disons à notre époque.

Le succès c’est de se dire qu’on a tout donné et qu’on ne laisse aucun regret que ce soit sur le terrain de tennis ou dans notre vie.

#philosophie #sport #stoïcisme