Le second cerveau de JCK

J'ai tué mon identité

En 2021, j’ai tué mon identité.

C’était une nécessité existentielle.

Disons que j’étais au bord d’une sorte de burn-out.

Cela faisait 3 ans que j’avais terminé mon aventure avec Fetch.

Depuis, j’avais lancé de nombreux projets :

J’étais sur Paris, mes amis étaient à 90% des entrepreneurs et la majorité étaient spécifiquement des “startupeurs”.

D’un point de vue identitaire j’étais perçue et je me considérais comme un entrepreneur et un mec du monde des startups.

Cette identité prenait un poids plus important chaque année qui passait.

Le temps qui passe à tendance à alourdir notre rapport à un objet. Que ce dernier soit une identité, une relation, un projet…

Ce qui était un vêtement devient une peau dont il devient difficile de se défaire.

J’étais donc entrepreneur, depuis 5, 6, 7 années…

Je suivais le chemin linéaire de ma vie : “Puisque j’ai fait X avant, je dois faire Y maintenant.”

C’est ce que mon mental essayait de me convaincre.

Le souci, c’est que le corps et la psyché se fichent de la linéarité et d’un souci de cohérence biographique.

C’est ainsi qu’en 2021, j’ai commencé à ressentir et vivre des choses “étranges” :

J’ai senti qu’il fallait changer quelque chose.

Mais que changer ? Que faire ?

Ne suis-je pas entrepreneur après tout ?

À la même époque j’ai lu le livre du coach Tripp Lannier.

J’avais été marqué par cette question aussi simple que puissante :

“Que ferais-je si je n’avais pas peur ?”

C'est là que j'ai réalisé que l’entrepreneuriat et cette construction identitaire étaient devenus une protection et une zone de confort.

Ce que je voulais vraiment explorer d’un point de vue identitaire c’était la vie d’écrivain, de penseur et de nomade digital.

Mais j’avais peur.

Peur d’arrêter mes projets, de quitter la France, de ne pas être capable d’être un écrivain.

Justement, c'est cette peur qui était le signal qu’il fallait écouter et suivre dans le bruit ambiant.

J’ai donc tué mon identité – du jour au lendemain.

J’ai profité des signaux que m’envoyait mon corps et du carrefour de vie dans lequel je me trouvais pour enlever ce vêtement identitaire qui était devenu une seconde peau.

J’insiste sur le terme “tuer l’identité”.

Je ne crois pas aux décisions "entre deux" dans la vie. Pour évoluer, il me fallait une décision radicale.

Pendant 6 mois, j’ai stoppé mes projets entrepreneuriaux.

Mon seul focus était d’embrasser, d’incarner et vivre aux quotidiens de nouvelles identités :

Oser incarner ces identités a eu de superbes effets dans ma vie personnelle et professionnelle.

Je suis devenu un être plus complet. J'ai diversifié mon identité.

Certains me considèrent maintenant comme philosophe, comme écrivain, comme entrepreneur, comme philopreneur…

Enfin, j’ai réalisé quelque chose de fondamental après toutes ces aventures identitaires.

Les identités que vous “tuez” sont en réalité des identités que vous serez capables de réutiliser dans le futur.

N’oubliez pas, c’est la différence entre porter un vêtement et une peau.

Lorsque j’ai eu envie de reporter le manteau de l’entrepreneur, j’ai pu le faire sans problème.

Entre-temps je l’ai juste enrichi d’autres facettes, compétences, perspectives.

Ce qui fait de moi un meilleur entrepreneur et un meilleur humain.

Que retenir de tout cela ?

#développement personnel #philosophie #sens #vie intentionnelle